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Système de surveillance de la pression: comment tirer profit de ce mal-aimé

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SSPP

Photo: SMP Expands

Les systèmes de surveillance de la pression des pneus (SSPP) sont de plus en plus courants, mais ils ont mauvaise presse.

On dit des SSPP qu’ils sont coûteux, fragiles et d’une utilité toute relative. Mais certaines pratiques permettent de maximiser leur durée de vie et de minimiser les problèmes.

Lors de leur apparition au début des années 2000, la principale cause de remplacement des capteurs était l’inexpérience des installateurs de pneus, qui les endommageaient au démontage.

La batterie interne des capteurs SSPP possède une espérance de vie de dix ans, et c’est le seul élément qui se détériore avec le temps. Pourtant, la corrosion de certains éléments de la valve survient bien avant cette échéance. Mais cette corrosion peut facilement être évitée.

Corps de valve et corrosion

Selon Patrick Boivin, c’est le montage d’un corps de valve standard en laiton dans une valve d’aluminium qui provoque une réaction de corrosion entre les deux. Le résultat est un corps de valve impossible à démonter à moyen terme, avec un risque de fuite ou même de destruction du capteur si on insiste un peu trop.

La solution réside dans l’utilisation de corps de valve plaqué au nickel dans les valves en aluminium. Ceci empêche les éléments de gripper au fil du temps. Les capteurs utilisant une valve en caoutchouc sont beaucoup moins sujets à la corrosion, mais les mêmes règles s’appliquent : corps de valve en laiton pour les valves avec intérieur en laiton.

Les bons bouchons : indispensables

Les bouchons jouent un rôle primordial pour prévenir la corrosion. La plupart sont équipés d’un joint de caoutchouc qui garantit une étanchéité parfaite.

Ainsi, l’utilisation de bouchons décoratifs en métal chromé est à éviter. Le contact de deux métaux différents dans des conditions d’humidité et de salinité conduira au soudage par corrosion galvanique de l’un sur l’autre. Si l’opérateur n’est pas minutieux, le retrait du bouchon avec l’aide d’un outil pourra endommager le filetage de la tige, ou pire, détruire la valve.

Entretien préventif difficile à vendre

Les fabricants de capteurs recommandent le remplacement du joint, de l’écrou et du corps de valve à chaque achat de pneus neufs. Des ensembles de pièces de remplacement qui contiennent les principaux éléments existent pour les deux types de valves. Ceux-ci devraient prévenir les fuites à l’interface de montage de la valve sur la jante, en plus de garantir un démontage facile le temps venu.

Mais, toujours selon Patrick Boivin, la clientèle est rarement favorable à ce genre de dépense d’entretien préventif. Plusieurs raisons expliquent cette réticence : le coût additionnel, bien sûr, mais aussi l’impression qu’ont les consommateurs que cela est peu utile.

Pourtant, lorsqu’ils fonctionnent, les capteurs SSPP peuvent prévenir de grosses dépenses. Il suffit en effet de rouler quelques kilomètres sur un pneu affaissé pour le rendre irréparable.

Idéalement, l’entretien préventif des capteurs SSPP devrait faire partie des travaux routiniers, au même titre que le remplacement du liquide de freins.


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